Monday, December 8, 2008

Derniers souvenirs D’Angkor

Avant de partir, quelques photos moins scientifiques de nos pérégrinations :


Le temple Banteay Srei : un bijou


Paysages de rizières…..


Srah Srang

Notre chef de mission en pleine action

Puissant le bufle

L’éléphant n’est pas mal non plus

et a la demande d`une fidele bloggeuse, le cochon sur pilotis ( a l`arriere plan )

a bientot

Mission 3 Accomplie

Et voilà notre mission se termine !!

Et cette année a été un très bon cru. Pour fêter ça, (et en l’absence de champagne), nous avons dégusté une noix de coco bien méritée.


Cette dernière journée de terrain a été consacrée à la récupération des données du monitoring climatique. En effet, nous récupérons les données obtenues pendant la durée de notre mission.

Et malgré nos craintes, les capteurs ont bien tenu le coup et rempli leur office.

Nous tentons maintenant un pari encore plus risqué car nous les laissons toute l’année prochaine sur le temple. Nous avons adressé une prière à Bouddha en espérant que les éléments et les touristes ne nous soient pas trop défavorables.

Comme leur installation, la récupération des capteurs s’avère parfois acrobatique.


Enfin, nous ne nous lassons pas des Apsaras (les danseuses célestes), ni de l’ambiance apaisante des temples sous forêt comme le Ta Nei entouré par ces magnifiques arbres cyclopéens.




A bientôt


To be continued next year……

Saturday, December 6, 2008

Photogrammétrie : Mode d’emploi !

Après le lancement du monitoring climatique, nous entreprenons le deuxième temps fort de notre mission : La photogrammétrie.
Alors, vous allez me dire pourquoi et comment ?
Tout d’abord cette technique va nous permettre de reconstituer des parties de notre temple Ta Keo en 3 dimensions. Comme cela, en effectuant des relevés à des intervalles de temps réguliers, nous pourrons mesurer l’érosion des parties du temple qui évoluent beaucoup.
D’autre part, notre chef de mission Marie Françoise a trouvé après de nombreuses (et acharnées) recherches un grand nombre de photos de Ta KEO qui couvre tout le 20eme siècle (première photo en 1909). L’exploitation de ces photos grâce à la photogrammétrie nous permettra de voir l’évolution du temple au cours du temps.
Le matériel nécessaire n’est pas insurmontable, puisqu’il faut un appareil photo calibré et une station totale.
Excité par ces perspectives particulièrement intéressantes, nous nous lançons à corps perdu dans le travail .Enfin, nous essayons tout d’abord de convaincre la station totale de fonctionner ; comme vous le voyez sur la photo, nous la bichonnons .En effet, madame craint la chaleur (assez lourde, en effet) et la trop forte lumière.

Malgré ces petits contretemps, le travail avance bien.
Il nous faut parfois transporter le matériel de gradin en gradin ; c’est raide mais le temple est magnifique et cela nous récompense.


Nous recevons également des visites de collègues étrangers. Ici une chercheuse japonaise, avec laquelle nous avons des relations contrastées, mais qui déboucherons peut être sur des échanges de données sur le temple Ta Nei.


Nous retrouvons toujours avec plaisir nos amis Cambodgiens. Ici, Nan, qui nous fournit régulièrement notre déjeuner, et parfois du matériel (de l’essence l’année dernière, une corde cette année).


Et pour faire des mesures, il faut encore que le temple soit en état. En effet, la mousson a été particulièrement violente cette année, et a recouvert certaines parties du temple de sable.
Nous retrouvons l’énergie coutumière de notre chef de mission, qui met les mains dans le cambouis (dans la poussière !!!) pour que nous puissions avancer.


Enfin, en avant première et rien que pour vous, fidèles bloggeurs, voilà un résultat de photogrammétrie :


A bientôt

Thursday, December 4, 2008

Un nouveau terrain d’études : Le temple Ta Nei ?

J’espère que je n’aurai pas perdu trop de fidèles bloggeurs avec le compte rendu du congrès du CIC.A priori, cette page du blog devrait être plus réjouissante.

En effet, nous sommes enfin de retour sur le lieu de nos exploits : notre temple Ta Keo adoré.


Et nous entrons tout de suite dans le vif du sujet : Le monitoring climatique.

Sur ce sujet, je vous dois quelques explications :

En effet, notre hypothèse de travail est que le temple Takeo s’érode très vite car il subit des agressions climatiques particulièrement sévères ; à la fois de très fortes amplitudes thermiques et un très forts taux d’humidité.

Pour pouvoir savoir si ces agressions climatiques expliquent l’érosion constatée, il nous faut réaliser des mesures.

C’est pourquoi nous sommes arrivés sur le temple avec dans notre besace une quarantaine de capteurs petits mais costauds : ils mesurent la température et l’humidité et ne sont pas plus gros qu’une pile bouton.

Leur installation est parfois facile (en effet, je ne force pas beaucoup mon talent sur cette photo).Parfois, elle est plus périlleuse (illustré par Franck en pleine extension).





Pendant les poses, nous en profitons pour discuter avec des connaissances qui deviennent nos amis de tous les jours : un des gardiens du temple, Peng et les petites vendeuses de souvenirs.


Nous pensons également que l’érosion sur Ta Keo a été accélérée par une déforestation violente quand il a été redécouvert au début du siècle dernier. Et pour vérifier cette hypothèse, il nous faut trouver un temple qui soit encore sous couvert forestier.

Nous décidons donc de faire une infidélité à Ta Keo pour nous rendre à travers la jungle, vers un adorable petit temple : Le temple Ta Nei.


L’installation des capteurs et la visite du temple qui a suivi ont vraiment été des moments très agréables, car ce temple est oublié des touristes, ce qui nous changeait du site d`Angkor.

To be continued.

Tuesday, December 2, 2008

THE CIC (or the VIPC) : Very Important People Committee

Nous nous demandions avec Franck ce que Marie Françoise entendait par l’expression « la grand’ messe » en parlant du comité international de coordination pour le site d’Angkor, et nous n’avons pas été déçus.
Le Cambodge est un pays de contraste car nous étions hier dans un petit village de pécheurs et nous nous retrouvons aujourd’hui avec les grands de ce monde : le vice premier ministre du Cambodge, Les ambassadeurs de France et du Japon comme chairmans, l’ambassadeur d’Australie ….. dans un hôtel grand luxe.


Les débats ont été parfois intéressants concernant des décisions pour la conservation du Site d’Angkor, parfois très intéressants puisque une session concernait le développement durable et comment mieux associer la population locale aux retombées du développement touristique.
Cependant, ces présentations nous ont semblé parfois assez pompeuses (commençant toutes par Mr le vice premier ministre, vos excellences), technocratiques et bien éloignées des réalités de terrain.

Nous sommes donc impatients justement de nous rendre sur notre terrain d’études pour remplir nos 2 missions : obtenir des données climatiques et mesurer l’érosion sur une plus grande partie du temple par photogrammétrie.

A bientôt

Les pécheurs du Tonlé Sap

Notre équipe « mesure de la vitesse de l’érosion sur les temples d’Angkor » est donc reparti pour de nouvelles aventures. Cette mission aura donc lieu du 28 novembre au 12 décembre 2008.

Et nos aventures commencent dés le départ : En effet, pour ceux qui suivent un peu l’actualité mondiale en ce moment, il y a quelques petits problèmes à Banghok, en Thaïlande. Et notre itinéraire était le suivant : Clermont-Paris- Banghok-Siam Reap.

Après une dizaine de coups de téléphones aux voyagistes, nous trouvons une solution en prenant le vol prévu qui finalement a atterri à Saïgon, et un vol Saïgon - Siem Reap nous permet d’arriver au terme de notre voyage.

Quelques petits problèmes avec les douaniers, qui regardent d’un œil dubitatif notre station totale et le pied de topographie, mais nous nous en sortons avec les bonnes paroles de Marie Françoise et quelques explications techniques. Comme quoi, notre Anglais n’est pas si mauvais. Et puis l’année dernière, nous avions eu certains problèmes plus importants avec le matériel

Ce premier dimanche au Cambodge sera donc occupé par une visite de terrain organisé

dans le cadre du comité international de coordination pour la sauvegarde du site d’Angkor(en raccourci CIC).

Nous allons donc visiter le village de pécheurs de Kampong Phluk, à une vingtaine de kilomètres de Siem Reap.

Après une demi-heure de bateau, nous arrivons dans le village. Et nous retrouvons les cambodgiens fidèles à notre souvenir ; affables, rieurs, et calmes malgré un dénuement certain.

Les conditions sont assez pittoresques : nous sommes en fin de saison des pluies, le Tonle Sap a inondé un territoire immense. Toutes les maisons sur pilotis ont les pieds dans l’eau.

Même les cochons sont dans une cage sur pilotis…..


Après la visite du village, nous sommes inviter à nous regrouper par 3 afin d’embarquer sur de petites barques plates qui servent traditionnellement à transporter des marchandises. Si Marie-Françoise n’éprouva aucune difficulté à se positionner en tailleur, ce fut plus délicat pour Olivier et Franck, qui avec leur 80 kg de souplesse granitique eurent toutes les peines du monde à répartir leur poids afin que la barque ne chavire pas. Nous fumes cependant rassuré de voir que nous n’étions pas les seuls à souffrir. Une fois les articulations bien en place, une charmante rameuse au coup de pagaie très assurée nous emmena pour une promenade des plus poétique : une traversée dans la forêt inondée par les hautes eaux du Tonlé Sap : une véritable mangrove lacustre qui aurait certainement beaucoup d’effets sur notre équipe hydro.



Cette ballade était véritablement sympathique.

Notre mission au Camboge commence donc bien, mais nous retournons au boulot dès demain avec un tout autre style de rencontre : La séance plénière du comité international de coordination pour la sauvegarde du site d’Angkor. Avec Franck, nous sommes assez curieux d’assister à cette Session , que notre chef de mission appelle de manière énigmatique : « La grand’ messe » .