Friday, December 11, 2009

Les chasseurs de fleurs de lotus

Notre mission se poursuit et tire presque à sa fin.

Notre quête des fleurs de lotus nous amène à rechercher d’autres temples sous forêt.

Nous avons donc visité le temple de Beng Mealea.

Ce temple est vraiment impressionnant par sa taille et les arbres qui poussent à l’intérieur.

Pour les connaisseurs, il ressemble énormément à Ta Phrom.


Il a été utilisé pour le tournage du film « deux frères » de Jean Jacques Annaud. Celui-ci a laissé des passerelles d’accès au temple, qui servent toujours pour la visite, et qui donnent une vision impressionnante du temple, car elles passent en hauteur parfois au dessus des tours.


Le travail avance bien. Nous posons également des capteurs de température et d’humidité automatiques sur ce temple, et non Franck ne se lave pas les dents en pleine journée mais cherche le meilleur endroit à nettoyer pour poser un capteur.



Enfin, notre chasse périlleuse des fleurs de lotus nous conduit à Banteay Srei.

Ce temple est un petit bijou (malheureusement envahi par les touristes). Il est contemporain de Ta Keo, mais ces sculptures ont très peu souffert du passage du temps.

Cela s’explique par la solidité du grés rose dans lequel il est construit.

Les phénomènes de dégradation de la pierre dépendent donc énormément de la « qualité » de celle-ci.


Et nous pouvons dire : mission accomplie, car l’objectif de quantification de 2000 fleurs de lotus a été explosé : au comptage final, nous avions caractérisé 4915 fleurs de lotus.

Nous craignons juste une petite overdose de fleurs de lotus pour notre chef de mission, Marie Françoise.

Ci après quelques photos de notre jour de repos. Enjoy !!!



La rivière aux mille lingas : des sculptures hindouistes et des lingas ont été sculptés dans le lit de la rivière.



La jungle impénétrable


Un Baray paisible


To be perhaps continued !!!!!

Tuesday, December 8, 2009

Les temples du bout du monde: Koh Ker

La récupération des données climatologiques étant un succès, il nous faut maintenant attaquer le plat de résistance de la mission : La mesure de l’état d’altération des fleurs de lotus sur plusieurs temples.

Pour mieux comprendre notre étude, voila ci-dessous des photos d’une fleur de lotus intacte et d’une fleur de lotus ayant subie une altération.


Nous avons constaté, que généralement, sur le temple Ta Keo, les coquilles sont très altérées, et ont parfois totalement disparues, alors que, dans les temples sous forêt, elles sont relativement intactes.

Cette impression doit maintenant être confirmée par une quantification.

C’est pourquoi une équipe de choc est constituée : Marie Françoise et Bruno, munies de leurs fiches de terrain, jumelles, décamètres, s’attaquent à Ta Keo et Ta Nei.


Pendant ce temps, un deuxième tandem composé de Olivier et Franck, mesure par photogrammétrie l’évolution de la dégradation de Ta Keo.


En effet, nous avons constaté que, malheureusement, les sculptures de Ta Keo se sont beaucoup dégradées depuis l’année dernière. Nous reprenons donc les mesures photogrammétriques aux mêmes endroits pour effectuer un suivi de la dégradation.

Malgré ce programme chargé, l’efficacité est au rendez vous. Il nous faut maintenant confirmer nos résultats en expertisant d’autres temples avec un couvert forestier prononcé, et ce seront les temples de Koh Ker.

Ce fut toute une aventure. En effet, ces temples sont assez loin de Siem Reap, environ 120 km. Nous louons donc une voiture et nous tombons sur une vielle Toyota dont le kilométrage dépasse les 350000 km, qui roule au GPL, avec une alimentation qui semble un peu bricolée. Le conducteur commence à nous faire une frayeur en remplissant le réservoir moteur allumé.

Tout va bien tant que la route est goudronnée……

Mais ensuite nous tombons sur une piste toute défoncée, et il nous faut bien 2H30 pour arriver à destination.

Mais cela nous a permis d’enrichir notre corpus de fleur de lotus (nous atteignons les 2000 !!!), de voir des temples très sauvages, le Cambodge profond et sa jungle.



Friday, December 4, 2009

Back in Cambodgia : Mission 3

Nous sommes donc de retour au Cambodge pour notre troisième voyage d’études.
Et notre chef de mission nous a concocté un bon petit programme : en effet, nous ne travaillerons pas seulement sur notre temple fétiche : Ta Keo, mais nous allons aussi mesurer les phénomènes d’érosion sur d’autres temple : Ta Nei, Bang Mealea, et Ko Ker.
Pour cela, il nous faut un point commun entre tous ces temples, sinon la comparaison serait difficile. Notre chef de mission a donc trouvé l’arme fatale pour cette comparaison : la fleur de lotus, présente sur la majorité des temples.
Un autre point important : nous accueillons un petit nouveau en Guest Star lors de cette mission : j’ai nommé Bruno Phallip, professeur en histoire de l’art et archéologue du bâti médiéval.


Le voyage fut sans histoire. Un petit test de l’A380 via Singapour Airlines et nous voila arrivés à Siem Reap pour nos deux premières épreuves : supporter le décalage horaire et obtenir nos passes auprès de l’administration Cambodgienne Apsara.
Cela devient tout une histoire. Arrivés vers 14H à l’autorité Apsara, nous apprenons que nos passes (demandés le 28 octobre), ne sont pas prés et que nous aurons une réponse vers 14h50.Donc vers 14h50 (en fait plutôt 15h40), nous apprenons qu’une partie de nos passes sont prés, mais que pour les autres temples, cela risque de prendre du temps.
A la décharge de nos amis cambodgiens (toujours de bonne humeur), nous comprenons que nous ne sommes pas les seuls sur le site d’Angkor et qu’il est difficile de travailler sans électricité ( 2 coupures de 20 minutes lors de notre visite).
Trop content d’avoir obtenu nos passes pour Ta Keo, nous attaquons dés mercredi nos premières campagnes de mesure.


Pour les fidèles du blog, peut être se rappellent ils de l’installation de capteurs de température et d’humidité l’année dernière pour comprendre les phénomènes d’érosion de la pierre.
Notre première journée de terrain est consacrée à leur récupération. Nous étions assez anxieux car ces données représentent une année complète.
Malgré la disparition de certains capteurs (certainement fauchés par les touristes), les plus importants(17 en tout) sont restés en place et cette partie de la mission est déjà un succès. Franck a pris tous les risques pour que la récupération et la remise en place des capteurs se passent bien.


Bruno et déjà très affuté : la dimension des parements en grés n’ont déjà plus de secrets pour lui.
Nous sommes également ravis de retrouver nos amis cambodgiens, comme Peng, un des gardiens du temple et nos petits amis vendeurs de cartes postales.





A bientôt pour des nouvelles des fleurs de lotus, des autres temples, de la photogrammétrie

Monday, December 8, 2008

Derniers souvenirs D’Angkor

Avant de partir, quelques photos moins scientifiques de nos pérégrinations :


Le temple Banteay Srei : un bijou


Paysages de rizières…..


Srah Srang

Notre chef de mission en pleine action

Puissant le bufle

L’éléphant n’est pas mal non plus

et a la demande d`une fidele bloggeuse, le cochon sur pilotis ( a l`arriere plan )

a bientot

Mission 3 Accomplie

Et voilà notre mission se termine !!

Et cette année a été un très bon cru. Pour fêter ça, (et en l’absence de champagne), nous avons dégusté une noix de coco bien méritée.


Cette dernière journée de terrain a été consacrée à la récupération des données du monitoring climatique. En effet, nous récupérons les données obtenues pendant la durée de notre mission.

Et malgré nos craintes, les capteurs ont bien tenu le coup et rempli leur office.

Nous tentons maintenant un pari encore plus risqué car nous les laissons toute l’année prochaine sur le temple. Nous avons adressé une prière à Bouddha en espérant que les éléments et les touristes ne nous soient pas trop défavorables.

Comme leur installation, la récupération des capteurs s’avère parfois acrobatique.


Enfin, nous ne nous lassons pas des Apsaras (les danseuses célestes), ni de l’ambiance apaisante des temples sous forêt comme le Ta Nei entouré par ces magnifiques arbres cyclopéens.




A bientôt


To be continued next year……

Saturday, December 6, 2008

Photogrammétrie : Mode d’emploi !

Après le lancement du monitoring climatique, nous entreprenons le deuxième temps fort de notre mission : La photogrammétrie.
Alors, vous allez me dire pourquoi et comment ?
Tout d’abord cette technique va nous permettre de reconstituer des parties de notre temple Ta Keo en 3 dimensions. Comme cela, en effectuant des relevés à des intervalles de temps réguliers, nous pourrons mesurer l’érosion des parties du temple qui évoluent beaucoup.
D’autre part, notre chef de mission Marie Françoise a trouvé après de nombreuses (et acharnées) recherches un grand nombre de photos de Ta KEO qui couvre tout le 20eme siècle (première photo en 1909). L’exploitation de ces photos grâce à la photogrammétrie nous permettra de voir l’évolution du temple au cours du temps.
Le matériel nécessaire n’est pas insurmontable, puisqu’il faut un appareil photo calibré et une station totale.
Excité par ces perspectives particulièrement intéressantes, nous nous lançons à corps perdu dans le travail .Enfin, nous essayons tout d’abord de convaincre la station totale de fonctionner ; comme vous le voyez sur la photo, nous la bichonnons .En effet, madame craint la chaleur (assez lourde, en effet) et la trop forte lumière.

Malgré ces petits contretemps, le travail avance bien.
Il nous faut parfois transporter le matériel de gradin en gradin ; c’est raide mais le temple est magnifique et cela nous récompense.


Nous recevons également des visites de collègues étrangers. Ici une chercheuse japonaise, avec laquelle nous avons des relations contrastées, mais qui déboucherons peut être sur des échanges de données sur le temple Ta Nei.


Nous retrouvons toujours avec plaisir nos amis Cambodgiens. Ici, Nan, qui nous fournit régulièrement notre déjeuner, et parfois du matériel (de l’essence l’année dernière, une corde cette année).


Et pour faire des mesures, il faut encore que le temple soit en état. En effet, la mousson a été particulièrement violente cette année, et a recouvert certaines parties du temple de sable.
Nous retrouvons l’énergie coutumière de notre chef de mission, qui met les mains dans le cambouis (dans la poussière !!!) pour que nous puissions avancer.


Enfin, en avant première et rien que pour vous, fidèles bloggeurs, voilà un résultat de photogrammétrie :


A bientôt

Thursday, December 4, 2008

Un nouveau terrain d’études : Le temple Ta Nei ?

J’espère que je n’aurai pas perdu trop de fidèles bloggeurs avec le compte rendu du congrès du CIC.A priori, cette page du blog devrait être plus réjouissante.

En effet, nous sommes enfin de retour sur le lieu de nos exploits : notre temple Ta Keo adoré.


Et nous entrons tout de suite dans le vif du sujet : Le monitoring climatique.

Sur ce sujet, je vous dois quelques explications :

En effet, notre hypothèse de travail est que le temple Takeo s’érode très vite car il subit des agressions climatiques particulièrement sévères ; à la fois de très fortes amplitudes thermiques et un très forts taux d’humidité.

Pour pouvoir savoir si ces agressions climatiques expliquent l’érosion constatée, il nous faut réaliser des mesures.

C’est pourquoi nous sommes arrivés sur le temple avec dans notre besace une quarantaine de capteurs petits mais costauds : ils mesurent la température et l’humidité et ne sont pas plus gros qu’une pile bouton.

Leur installation est parfois facile (en effet, je ne force pas beaucoup mon talent sur cette photo).Parfois, elle est plus périlleuse (illustré par Franck en pleine extension).





Pendant les poses, nous en profitons pour discuter avec des connaissances qui deviennent nos amis de tous les jours : un des gardiens du temple, Peng et les petites vendeuses de souvenirs.


Nous pensons également que l’érosion sur Ta Keo a été accélérée par une déforestation violente quand il a été redécouvert au début du siècle dernier. Et pour vérifier cette hypothèse, il nous faut trouver un temple qui soit encore sous couvert forestier.

Nous décidons donc de faire une infidélité à Ta Keo pour nous rendre à travers la jungle, vers un adorable petit temple : Le temple Ta Nei.


L’installation des capteurs et la visite du temple qui a suivi ont vraiment été des moments très agréables, car ce temple est oublié des touristes, ce qui nous changeait du site d`Angkor.

To be continued.